Mythes et vérités sur les nouvelles recherches contre le cancer

22 novembre 2015

Les scientifiques réexaminent toujours les recherches sur la meilleure façon de traiter les patients atteints du cancer. À la vue de nouvelles recherches, des spécialistes réfutent les anciennes croyances sur la question. Voici ce qu'ils ont découvert.

Mythes et vérités sur les nouvelles recherches contre le cancer

Faire manger les patients

De récentes recommandations d'un nombre croissant de spécialistes du cancer vont directement à l'encontre des anciennes croyances en décourageant désormais les patients atteints de cancer de manger quand ils n'en ont pas envie.

Par le passé, l'alimentation forcée sous la forme de compléments alimentaires enrichis, de nutrition par voie intraveineuse, ou d'un tube d'alimentation gastrique a été recommandée pour entretenir la nutrition, mais ces approches ne se traduisent habituellement pas par un gain de poids ou une survie prolongée. Au lieu de cela, beaucoup de personnes qui étaient nourries de force décédaient plus tôt ; les experts pensent désormais que c'est peut-être parce que l'alimentation stimule en fait la croissance de la tumeur.

Par conséquent, de nombreux scientifiques médicaux pensent désormais que l'anorexie et la cachexie (une forme sévère de la malnutrition et de l'émaciation) qui se produisent dans les cas de cancers avancés peuvent être un exemple de la "sagesse du corps", car celui-ci tente d'affamer la tumeur.

Bien qu'il puisse être difficile pour des membres de la famille et des amis de regarder ses proches arrêter de manger et perdre du poids progressivement, les médecins informés demandent désormais à ce que, dans certaines situations, les patients cachectiques soient autorisés à limiter leur consommation alimentaire pendant que les médecins enclenchent une thérapie agressive pour détruire la tumeur. Une fois cela accompli, l'appétit revient, et le poids perdu est retrouvé lors de la convalescence.

L'attrait de suppléments

De récents rapports détaillant les effets anticancéreux d'antioxydants ont abouti à une importante augmentation des ventes de suppléments à haute dose de bêta-carotène et de vitamines A, C et E.

En théorie, il est raisonnable de supposer que si une petite quantité d'un nutriment protège contre le cancer, alors une dose élevée devrait être encore plus bénéfique. Malheureusement, cela ne semble pas être le cas. Lorsqu'ils sont consommés dans des quantités que l'on trouve généralement dans les aliments, ces nutriments préviennent d'éventuels dommages pouvant provoquer un cancer. Mais lorsqu'elles sont prises sous la forme de suppléments à haute dose, ces substances peuvent avoir l'effet inverse et faire des dégâts.

En outre, de fortes doses de vitamine A peuvent conduire à une toxicité. Cependant, la situation peut être très différente pour les patients qui suivent un traitement contre le cancer. Certains peuvent avoir besoin de suppléments à haute dose, tandis que l'on peut conseiller à d'autres d'éviter certains nutriments. Puisque certaines formes de traitement contre le cancer reposent sur la génération de radicaux libres pour détruire les cellules cancéreuses, l'utilisation de suppléments d'antioxydants peut être contre-productive.

Le problème avec la science, c'est qu'elle va parfois à l'encontre même de la raison. Là où certaines choses ont l'air tout à fait logiques dans la lutte contre le cancer, elles ont en fait l'effet inverse. Ce peut être difficile à croire, mais le comprendre pourrait sauver des vies.

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