La discrimination au travail, c’est non

Trop vieux? Trop pauvre? Trop enceinte? La discrimination au travail peut prendre plusieurs formes et ne doit pas être tolérée.

Si on ne vous traite pas de façon égalitaire par rapport aux autres ou si vos droits ne sont pas respectés au même titre que ceux des autres, vous êtes possiblement victime de discrimination. Si, par exemple, on vous congédie ou on vous paie moins que votre collègue pour un travail équivalent, à cause de certains motifs qui n’ont rien à voir avec vos compétences ou votre expérience, on peut sans doute parler de discrimination au travail. Ces droits sont inscrits dans la Charte des droits et libertés de la personne.

Si l’origine ethnique, la couleur de peau et le sexe d’un individu sont les motifs les plus fréquents de discrimination au travail, ce ne sont pas les seuls. Il est possible d’être victime de discrimination pour d’autres raisons:

• L’âge: on parle souvent d’âgisme lorsqu’il y a discrimination envers les personnes plus âgées, mais il peut s’appliquer à toutes catégories d’âge.

• L’orientation sexuelle: un individu, qu’il soit homosexuel ou hétérosexuel, a droit à un traitement équitable.

• La religion: un individu a les mêmes droits, qu’il soit d’une confession religieuse ou d’une autre, ou qu’il ne pratique aucune religion.

• Les convictions politiques: que le travailleur fasse partie d’un groupe politique ou non, qu’il milite ouvertement pour des causes sociales ou non, il a le droit d’exprimer ses opinions sur la place publique sans être traité différemment des autres à son travail

• La langue: un individu ne peut être privé de ses droits fondamentaux à cause de la langue qu’il parle ou d’une prononciation différente.

• Les conditions sociales: on ne peut pas, par exemple, discriminer quelqu’un parce qu’il aurait un revenu plus faible ou un statut professionnel moins élevé qu’un autre travailleur.

• Un handicap: une déficience, qu’elle soit physique ou psychologique, apparente (comme un membre en moins) ou pas (perte de l’ouïe, par exemple) ne donne pas à un individu des droits amoindris et on ne peut le discriminer pour un tel motif.

• Une grossesse: un parent (ou futur parent) ne peut pas perdre ses droits et ses acquis au travail sous prétexte qu’il vit une grossesse ou qu’il est en congé de paternité ou de maternité.

• L’état civil: on ne peut pas non plus discriminer quelqu’un selon le fait qu’il soit marié ou pas, divorcé, monoparental, ou parent avec un autre individu.

• Le passé judiciaire: on ne peut pas tenir compte du dossier criminel d’un travailleur si le fait reproché n’a pas de lien avec l’emploi ou si cet individu a obtenu un pardon.

Si vous pensez être victime de discrimination au travail, vous pouvez soit porter plainte à la Commission des droits de la personne de votre province de travail, ou à la Commission canadienne des droits de la personne si vous travaillez pour l’État fédéral, ou intenter une action judiciaire (cette option est toutefois plus coûteuse).