La clé pour une longue vie : développer une résistance au stress

Tout le monde est stressé à un moment ou à un autre. Que ce soit parce que vous vous faites du souci pour un être cher ou parce que vous faites face à un collègue difficile, ces conseils vous apprendront les effets du stress chronique sur votre santé.

Le mot stress est tellement utilisé à tort et à travers qu'il a presque perdu son sens. Il nous faut donc introduire de nouveaux mots. Tout d'abord, dites bonjour à la noradrénaline, l'adrénaline, le cortisol, l'aldostérone et la vasopressine. Ce sont toutes les hormones que votre corps libère quand un défi psychologique ou physique vous fait soudainement face.

Ces produits chimiques jouent un rôle majeur dans l'inflammation. Cette inflammation endommage les cellules, ce qui conduit à une multitude de problèmes de santé. Chaque fois que vous avez peur, que vous êtes sous pression, en colère ou frustré, votre corps libère des produits chimiques qui provoquent une inflammation, ce qui est l'un des principaux préjudices causés par un stress aigu.

Mais les choses changentdans le monde de stress. Pour le comprendre, il faut d'abord savoir qu'il existe un deuxième type de stress beaucoup plus problématique que celui provoqué par quelqu'un qui vous crie une insulte. Le stress psychologique chronique sur vient quand des difficultés vous rongent continuellement au fil du temps. Pensez à vos difficultés financières récurrentes, vos patrons mesquins, vos enfants incontrôlables, vos trajets quotidiens difficiles, un sentiment sous-jacent d'insécurité, et même de profonds ressentiments sur la politique ou vos voisins. Il s'avère que le stress chronique vous vieillit cellule par cellule. Pour ce faire, il raccourcit littéralement une partie de la cellule appelée télomère.

Les télomères sont des "bouchons" sur les extrémités des chromosomes de la cellule qui aident à garder les chromosomes stables, de la même manière qu'un bouchon sur un stylo empêche l'encre de couler. Mais à chaque fois qu'un chromosome s'ouvre pour créer des copies de son matériel génétique afin que la cellule puisse se diviser, le télomère devient un tout petit peu plus petit. Plus le télomère est court, plus les fonctions cellulaires empirent. Des études relient le rétrécissement des télomères à de nombreuses maladies liées à l'âge, comme l'hypertension et le cholestérol, la résistance à l'insuline et une mort précoce, principalement à cause d'infection et de maladies cardiovasculaires.

Les télomères sont aidés par une enzyme appelée télomérase, qui est libérée par les cellules du système immunitaire et qui aide les télomères à conserver leur longueur. La télomérase accumule les télomères après la réplication, en gardant la cellule en vie plus longtemps et en rendant son fonctionnement plus efficace. Cependant, le télomère finit par devenir tellement court qu'il en disparaît ; la cellule s'auto-détruit alors et meurt.

La nouvelle découverte : le stress psychologique chronique peut rétrécir les télomères de la même manière que l'eau chaude rétrécit un chandail en laine. En outre, il semble diminuer la quantité de télomérase que les cellules immunitaires libèrent. Et comme tout bon cercle vicieux qui se respecte, moins vous avez de la télomérase, plus votre corps répond au stress, libérant au passage des quantités de produits chimiques inflammatoires plus importantes. Ces résultats sont importants car ils montrent la façon dont les problèmes psychologiques comme le stress ont un effet physique néfaste sur nos cellules. Les résultats fournissent également une bonne nouvelle cruciale: c'est la manière dont vous percevez le stress, plutôt que la cause réelle du stress, qui provoque des effets néfastes.

Si vous pouvez trouver des moyens de vacciner votre corps contre une réaction excessive aux facteurs de stress perçus, vous stopperez la libération de produits chimiques inflammatoires ainsi que les dommages contre-nature infligés aux télomères de vos cellules. Une célèbre étude a constaté que les personnes qui avaient pratiqué la méditation transcendantale pendant 16 semaines avaient considérablement amélioré leur pression artérielle, leur résistance à l'insuline, et leurs lectures de rythme cardiaques quand elles étaient exposées à un stress par rapport à celles qui ne méditaient pas. Tout cela devient encore plus important avec l'âge, car des études indiquent que la réaction de votre corps au stress augmente avec l'âge.